Blé et maïs regagnent du terrain sur Euronext

« Les céréales parvenaient à stopper l’hémorragie de la première séance sur Euronext. Pour autant, l’incertitude reste vive alors que la semaine est riche en rapports et donc en volatilité avec Agreste pour la France, le MPOB pour la Malaisie, la Conab pour le Brésil, et l’USDA, du ministère américain de l’Agriculture, pour le reste du monde », informe Argus Media dans sa note quotidienne.

Ainsi, le mardi 9 juillet sur Euronext, la tonne de blé a clôturé à 226 euros sur l’échéance de septembre (+4,75 euros par rapport à la clôture précédente) et à 233,25 euros sur celle de décembre (+4 euros). La tonne de maïs a terminé la séance à 215,50 euros (+2,25 euros) sur l’échéance d’août et à 209 euros (+1,50 euro) sur novembre.

Productions françaises en baisse

Premier chiffre très attendu concernant le blé tendre, le ministère français de l’Agriculture s’aligne désormais sur l’enquête réalisée par Argus Media auprès des producteurs en décembre dernier en annonçant des surfaces de 4,24 millions d’hectares. « Concernant le rendement, le ministère apparaît optimiste avec 6,99 tonnes par hectare (t/ha), ce qui porterait la production française à 29,65 millions de tonnes (Mt). Alors que ce chiffre ressort en baisse de 14,2 % par rapport à la moyenne des dernières années, la réalité terrain pourrait être davantage dégradée », souligne le cabinet Argus Media.

« L’orge d’hiver donne d’ailleurs le ton et entre deux épisodes orageux, les travaux des champs ne montrent guère d’amélioration. Agreste estime le rendement moyen de l’année à 6,43 t/ha pour une production en baisse de 4,8 % par rapport à la moyenne. Là encore, cela paraît surévalué au regard des retours et la production de 2024 d’orge d’hiver pourrait rapidement se rapprocher des 7 Mt », toujours selon Argus Media.

De meilleurs rendements attendus aux États-Unis

Du côté américain, les opérateurs financiers mettaient une importante pression sur les cours avec, tous grains confondus, une position nette vendeuse record pour la saison. « Si en blé, cela s’explique par une avancée rapide des travaux de récolte et de bons échos de rendements, le maïs quant à lui ne concentre plus aucune prime de risque. Pourtant, les incertitudes sont encore devant avec le stade crucial de la floraison qui s’ouvrira dans les prochains jours, informe Argus Media. Dans le même temps sur la scène internationale, le maïs américain affiche une bonne compétitivité, notamment vis-à-vis de la concurrence ukrainienne. »

Le rapport Crop Progress de l’office américain, publié lundi 8 juillet, fait par ailleurs état de « 75 % du blé de printemps US dans la catégorie bonne à excellente, contre 47 % l’année dernière à cette date. 63 % du blé d’hiver était récolté en date du 7 juillet, chiffre conforme aux attentes », précise Sitagri. En maïs, toujours selon le rapport Crop Progress, 68 % du maïs US est dans la catégorie bonne à excellente, contre 55 % l’année dernière à cette date.

Ce mercredi 10 juillet, vers 11 heures sur Euronext, la tonne de blé s’établissait à 223,25 € (–2,75 €) sur l’échéance de septembre et à 231 € (–2,25 €) sur celle de décembre. Le maïs, quant à lui, se présentait à 215,75 €/t (+0,25 €) sur l’échéance d’août et à 207,75 €/t (–1,25 €) sur novembre.